Qualité des données : Track20 appuie les pays du PO

La problématique de la disponibilité des données de qualité et les orientations stratégiques pour la Planification familiale a fait l’objet de discussion au 2e jour de la RAPO, le mardi 13 décembre 2023.

Selon Alfred Daré, chargé de suivi-évaluation de Track20, Togo, il y a des soucis par rapport à la qualité des données dans les pays du Partenariat de Ouagadougou (PO). Cela s’observe à travers, entre autres, les données manquantes, incorrectes, non conformes et discordantes. Et les causes probables, énumère -t-il, sont : « trop de données à renseigner dans les formations sanitaires de type 1 ou les prestataires sont en nombres insuffisants, absence de contrôle de la qualité par les responsables à tous les niveaux, l’instabilité de la connexion, l’absence d’un système formel de contrôle de la saisie des données, l’insuffisance de prestataires formés et compétents, le matériel… »

Les agents de Track20, dans les 9 pays du PO, utilisent le DHIS2 pour apprécier la tendance des données au fil des années. « Lorsque nous téléchargeons les données issues du DHIS2, nous voyons des données qui montent, descendent et attirent l’attention à ce que ces données soient corrigées et améliorées », a affirmé Alfred Daré.

Par ailleurs, en appui aux ministères de la santé du Togo, ces agents utilisent également des outils paramétrés au DHIS2 comme le SS to EMU de Track20 et le WHO Data quality qui permettent également de faire un suivi et d’améliorer la qualité des données. A cela, s’ajoutent l’audit de la qualité des données qui est valable aussi bien pour les produits que les services ; et le renforcement de la capacité des prestataires.

Apporter des réponses à des défis
Il urge la mise en place d’une gouvernance efficace pour les données afin de s’assurer de la qualité, la définition claire des responsabilités à tous les niveaux, l’établissement des procédures de contrôle de la qualité. Aussi, faut-il œuvrer pour le renforcement des capacités des prestataires pour améliorer la qualité des données, la compréhension des outils et le rapportage. « Quand on a la même compréhension des choses, on collecte les données de la même manière », a indiqué M. Daré. Il poursuit qu’il est important de faire des enquêtes secondaires et de renseigner moins de données. « Stabiliser le DHIS2, utiliser les données, capter les utilisatrices du secteur privé, disponibiliser les données sur les adolescents qui deviennent une urgence mais pas totalement disponibles », a-t-il ajouté.

Pour renchérir la présentation de M. Daré, Dr Tchaniley Lawale, expert en DHIS2, responsable du Programme de système d’information sanitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, fait une précision. « Une application, une plateforme ne peut à elle seule assurer la qualité des données. Il y a des procédures, des ressources humaines. Dès qu’on collecte les données, il faut qu’on mette cela en application », a-t-il souligné tout en rassurant que « le DHIS2 est un outil très précieux pour assurer la qualité des données ».

Atha ASSAN


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