« Le poids de la religion et les normes sociales pèsent sur l’adoption des lois sur la sexualité »
Rachimini Malam Moumouni est une activiste féministe et spécialiste en genre au Togo. Elle partage à cette 12è RAPO, l’idée d’offrir un mieux-être aux jeunes en leur apportant de la ressource nécessaire pour un accès facile au service de la planification familiale de qualité. Le thème à en croire Mme Rachimini Malam Moumouni, vient à point nommé en raison des défis à relever chez les adolescents et jeunes en matière de SR/PF. Le choix de cette thématique, affirme-t-elle, est le fruit des plaidoyers des jeunes avertis sur la question. « La thématique de cette année reflète les efforts qu’on a eu à faire en tant que jeune pour plaider de notre cause afin qu’on soit inclus dans tout ce qui concerne le processus de décision », s’est-elle réjouie.
Au Togo, selon la spécialiste genre, des efforts sont faits mais la loi SR peut être mieux peaufinée. « Je déplore que l’avortement ne soit autorisé que dans trois situations à savoir en cas d’inceste, de viol ou si la vie de la mère ou du futur enfant est en danger. Alors que le protocole de Maputo que nous avons ratifié énonce la détresse émotionnelle. Ce sont pour moi des aspects à prendre en compte pour pouvoir évoluer dans la jouissance des droits en Santé Sexuelle », justifie-t-elle.
L’activiste féministe et spécialiste genre profite de cet espace pour lancer un cri de cœur en demandant aux autorités d’inclure l’éducation sexuelle complète dans le cursus scolaire pour permettre aux jeunes de connaître leur corps, les maîtriser et savoir les gérer.
Fachari Abdou
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