La 12e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) 2023 a ouvert ses portes sur le thème stimulant « Genre et Santé Reproductive : les stratégies pour un changement social et comportemental en faveur de la jeunesse. » Le Dr Thierry LAWALE, médecin et directeur des soins infirmiers et obstétricaux du Bénin, partage ses réflexions en tant que décideur, observateur de la société, et personne d’un certain âge.
L’inspiration du Dr LAWALE face à ce thème est palpable. Il souligne le défi complexe auquel fait face la jeunesse d’aujourd’hui, une frange importante dotée de maturité biologique, mais souvent dépourvue de maturité sociale, financière et professionnelle. Selon lui, l’avenir dépend de la responsabilisation, de l’autonomisation et de l’engagement de cette jeunesse. Un impératif qui nécessite un changement comportemental et social de la part des décideurs pour accompagner ces jeunes à travers des actions impactantes.
Le thème de la RAPO 2023 résonne également comme un appel urgent à la classe dirigeante pour considérer la jeunesse avec un regard renouvelé. Dr Lawale insiste sur l’importance de faire de la jeunesse un partenaire fiable dans la construction de l’avenir, soulignant qu’elle représente le plus grand potentiel et incarne l’avenir du pays.
Abordant la question de l’engagement des jeunes en matière de santé reproductive, Dr LAWALE écarte le simple terme « adhésion » pour mettre en avant l’engagement et la maturation responsable. Il met en avant l’efficacité du slogan « c’est plus tard, c’est plus sûr » et souligne la nécessité d’une maturation responsable. Il recommande particulièrement l’utilisation des préservatifs, souvent sous-estimée dans les statistiques de prévalence contraceptive. « C’est vrai que nous ne pouvons pas avoir un taux de prévalence contraceptive de 50 ou 60% au sein de la jeunesse et proclamer ça comme une victoire. Mais ce que nous voulons c’est un engagement, une maturation responsable des jeunes. Et ce que nous leur recommandons le plus, c’est l’utilisation des préservatifs qui malheureusement ne sont pas valorisés ou sont comptabilisés difficilement dans la prévalence contraceptive de routine », a-t-il noté.
Concernant l’adhésion des jeunes aux services de la planification familiale, le Dr LAWALLE a noté qu’au Bénin, il y a une couche juvénile très active et qui essaie de se prendre en charge, de se responsabiliser.
Rodrigue Guel
Madina Belemviré
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